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Coup d’œil sur la gestion du risque : recueil sur la GRE de 2023 (1re partie)

Le plus récent recueil de l’ICA sur la gestion du risque d’entreprise est maintenant disponible. Dans ce premier épisode d’une série de deux, nous nous entretenons avec deux auteurs dont les articles figurent dans le recueil. Les membres de l’ICA Frédéric Matte, FICA, et Marc-André Busque, FICA, nous parlent de leurs contributions à la discussion sur la gestion des risques.

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Ayotte : Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue à Voir au-delà du risque, le balado de l’Institut canadien des actuaires. Ici Maude Ayotte, membre de l’équipe des communications au siège social de l’ICA. Merci d’être à l’écoute aujourd’hui.

Dans le cadre de ce premier épisode d’une série de deux épisodes, on discute du tout nouveau recueil d’articles sur la gestion du risque d’entreprise, intitulé Gestion du risque d’entreprise : Gérer les risques en périodes d’incertitude, publié récemment par l’ICA, et qui traite de plusieurs sujets liés à la gestion des risques. L’équipe du balado Voir au-delà du risque a discuté récemment avec des co-auteurs/co-autrices d’articles qui font partie du recueil pour en connaître davantage sur certains sujets. Bonne écoute!

Les questions climatiques continuent de préoccuper la profession actuarielle et, à mesure que le monde évolue vers un environnement plus soucieux des changements climatiques, cette transition peut comporter des risques supplémentaires.

On accueille une fois de plus Frédéric Matte, membre de l’ICA et l’un des auteurs de l’article intitulé Risque lié à la transition climatique : une occasion pour les assureurs, qui se joint à nous pour en discuter un peu plus.

Merci encore une fois, Frédéric d’être parmi nous aujourd’hui pour un épisode balado.

Matte : Bonjour Maude, plaisir d’être là.

Ayotte : Discutons, pour commencer, du sujet de l’article, soit le risque lié à la transition climatique. Pourrais-tu nous définir ce terme et nous dire ce qu’il comprend?

Matte : Oui, certainement. Je voudrais d’abord prendre quelques secondes pour reconnaître la contribution de ma collègue Karen Grote qui n’est pas avec nous ici aujourd’hui, qui est la co-autrice de l’article. Donc pour ce qui est du risque lié à la transition climatique ou risque de transition, c’est en fait une des trois catégories qui est largement reconnue de risques et aux changements climatiques avec les risques physiques et les risques liés à la responsabilité, et les trois sont interreliés.

En effet, pour atténuer les risques physiques, ce qui est représenté par les conséquences découlant de l’augmentation de la fréquence et de la sévérité d’événements climatiques extrêmes (ou risques aigus), ou encore de la détérioration où changement graduel dans l’environnement, comme la hausse du niveau de la mer par exemple (aussi, appeler les risques chroniques), la décarbonation de l’économie est essentielle. Or, comme nous le décrivons dans l’article, le risque de transition découle de cette migration vers une économie sobre en carbone et des changements qui en résultent, notamment en matière de politique gouvernementale, de technologie ou autres pressions socio-économiques comme les préférences et comportements des consommateurs.

Maintenant, c’est les risques qui peuvent se matérialiser de différentes manières. Je vous donne quelques exemples aussi. On peut avoir de nouvelles sources de croissance économique qui mettrait une pression financière accrue sur certains secteurs dits obsolètes, par exemple par une dévaluation considérable de leurs actifs. On pourrait avoir aussi une augmentation des coûts de fonctionnement, des résultats d’exigences réglementaires accrues en matière de réponse (entre guillemets) face aux changements climatiques ou encore les consommateurs qui préféreront les produits et services d’entreprise, incluant les assureurs, évidemment, qui opèrent de manière responsable et durable, mettant la table pour des conséquences néfastes sur la réputation de celles qui ne feront pas ce virage.

Et rapidement pour compléter le portrait avec le risque et à la responsabilité, les impacts dits résiduels des changements climatiques, provenant autant d’événements climatiques comme la transition, peuvent venir à la matérialisation du risque de responsabilité, entre autres par le biais d’actions judiciaires contre les entreprises pour l’absence de considération ou leur inaction devant les changements climatiques et qui causeraient préjudice au plaignant.

Je reviens au risque de transition et je termine avec ça. Parmi les actuaires qui écoutent, plusieurs pourraient, étant donné la nature de leur responsabilité de leur fonction, voir la transition vers une économie faible en carbone comme une source de risques ou de perte potentielle uniquement, mais je trouve important de souligner ici que beaucoup d’opportunités et d’occasions devraient être générées au fur et à mesure que la transition va progresser et pour lesquelles les assureurs et autres compagnies devraient rester à l’affût.

En effet, ce que je vous disais progressivement avec la transition qui s’opère, il va y avoir des besoins en assurance non comblés pour certaines industries et des besoins en capitaux, ce qui pourrait représenter, comme je le disais, de belles occasions dans le marché.

Ayotte : Et selon l’article, mesurer le risque de transition climatique n’est pas la même chose que mesurer les émissions de carbone. Alors, comment quantifier l’exposition à ce risque?

Matte : C’est exact, Maude. En fait, il y a peu de corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre (ou GES) et l’exposition au risque de transition, et il y a des exemples concrets qui illustrent bien le phénomène. D’un côté, il y a ces secteurs qui sont d’importants émetteurs de GES et qui représentent un faible risque de transition. On peut penser, entre autres, à l’extraction minière de certains minéraux comme le lithium par exemple, qui sont nécessaires à la transition énergétique.

De l’autre côté, on a des secteurs à faible émission de gaz à effet de serre, mais davantage à risque. Je peux penser, entre autres, aux compagnies de logiciels spécialisés pour l’industrie pétrolière qui pourrait souffrir de la transition si elle n’était pas prise en compte d’un point de vue stratégique notamment. Ce type de considération là va au-delà des émissions et est hyper important pour l’évaluation du risque lié à la transition climatique.

Dans l’article, on décrit brièvement une approche « bottom-up », pardonnez-moi de l’anglicisme, qu’on pourrait aussi traduire par une approche ascendante qui permet de mesurer l’exposition au risque de transition dans un contexte d’investissement, dans ce cas-ci, qui pourrait être appliqué au niveau de l’actif individuel ou au niveau du secteur d’activité. Dans un premier temps, on utilise la recherche pour analyser comment la transition et les changements qui en découlent (et que je décrivais plutôt) peuvent affecter certains aspects des marchés comme l’offre et la demande, les marges de profit ou les besoins en capitaux, en vertu de différents scénarios de transition climatique, que ce soit une transition ordonnée où désordonnée.

Ensuite, on quantifie ces impacts en se servant de variation au niveau des hypothèses utilisées par les techniques de modélisation financières que j’appellerais traditionnelles bien connu de plusieurs actuaires comme la méthode des flux de trésorerie actualisés ou « discounted cash flows » en anglais, pour ultimement déterminer l’impact sur la valeur de l’actif et du portefeuille de placement.

Bon, comme d’autres approches, elle a ses avantages et ses inconvénients. C’est une approche qui est exhaustive et granulaire, ou ce qui lui donne le potentiel d’informer ou de servir d’intrants dans l’élaboration ou la révision de la stratégie de placement, donc d’identifier les occasions qui se présentent à l’organisation. Cela dit, elle est très intensive en matière de ressources requises pour bien comprendre, entre autres, les modèles d’affaires, la chaîne de valeur, la dynamique, la perspective de marché de plusieurs secteurs dans l’économie, et je pense ici surtout aux assureurs de plus petites tailles qui n’auront pas nécessairement de grandes équipes pour travailler sur le sujet.

Une bonne alternative qui requiert moins de ressources, mais qui est en contrepartie moins robuste, serait une approche « top-down » ou descendante, en vertu de laquelle on peut transposer les scénarios de transition climatique en impact par classe d’actifs et ensuite sur le portefeuille et, ultimement, les revenus de placement en utilisant des hypothèses à plus haut niveau. Dans tous les cas, je peux affirmer qu’il n’y a pas nécessairement (malheureusement) de moyens simples de bien cerner et gérer les risques liés à la transition climatique et pas de solution unique non plus.

Ayotte : On mentionne également que les assureurs de dommages devraient tenir compte des assurés qui émettent beaucoup de carbone et qui font partie de leur clientèle. À quoi ressemblerait ce processus, et que peuvent faire les assureurs?

Matte : Comme on vient juste d’en discuter, les émissions de gaz à effet de serre et le risque de transition sont deux choses distinctes. Par contre, si on revient à la première partie de la discussion, la décarbonation de l’économie demeure cruciale pour que la transition puisse s’opérer et éviter, du moins en partie on l’espère, les conséquences les plus graves du réchauffement climatique… et les assureurs ont un rôle à jouer dans ce processus. Mais avant de poursuivre sur les processus de décarbonation chez les assureurs, je prends un instant pour revenir sur les différents types d’émissions, puisque c’était un élément important dans l’élaboration des processus.

D’abord, on les a appelés les « scopes 1 et 2 ». J’utilise le terme anglais « scope » qui semblait être largement utilisé en français aussi. Donc, émissions des scopes 1 et 2 qui représentent respectivement les émissions directes provenant des opérations de l’assureur et les émissions indirectes provenant de la production de l’énergie consommée comme l’électricité. Mesurer et réduire les émissions des scopes 1 et 2 demandes certes beaucoup de travail, mais ça demeure la partie facile du périple, malheureusement, et ce n’est pas là que se retrouve la majeure partie des émissions globales, de manière générale pour un assureur.

En effet, les émissions du scope 3 proviennent, elles, de sources qui ne sont pas détenues ou contrôlées par l’assureur, représente à la fois la partie dominante des émissions chez l’assureur, encore une fois, de manière générale, et aussi, tout un casse-tête. Les principales sources d’émissions du scope 3 (pour les assureurs IARD) vont généralement avec les émissions associées à l’assurance, donc provenant des activités de souscription, les émissions dites financées qui proviennent, elles, des activités d’investissement et les émissions qui proviennent de la chaîne d’approvisionnement qui vont beaucoup être associé aux activités d’indemnisation, dans ce cas-ci.

Maintenant, je vais aborder le volet de souscription, mais c’est important de noter que plusieurs des enjeux sont communs aux trois aspects. Il y a des contraintes au niveau de la disponibilité et la qualité des données, par exemple au niveau sectoriel ou géographique en partie dû au manque de normalisation, quoi qu’on espère que ce serait en voie de se résorber avec des développements récents, comme par exemple, le Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité, ou en anglais l’International Sustainability Standards Board (ou ISSB) qui devrait émettre la version finale des normes en matière de divulgation climatique sous peu dans quelques semaines, et c’est au moment où on se parle, donc quand les gens écouteront le balado, peut-être que la norme sera déjà disponible.

En ce qui concerne la comptabilisation des émissions liées à l’assurance, le partenariat pour la comptabilisation financière du carbone ou en anglais Partnership for Carbon Accounting Financials (ou PCAF) propose un cadre qui devrait être fort utile aux assureurs IARD pour dresser un portrait global des émissions dans leur portefeuille d’assurance. Une fois ce portrait global dressé, les assureurs peuvent ensuite établir des cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, une stratégie qui leur permettra d’atteindre ces objectifs envers lesquels ils se seront engagés. À partir de là, il devient tout à fait logique de commencer l’exercice avec les émetteurs les plus significatifs présents dans le portefeuille d’assuré, particulièrement dans le code de l’assurance commerciale.

Dans cette optique, ne gardant en tête que le net 0 et si on veut le but ultime, il y a le Net-Zero Insurance Alliance. Je n’ai pas de version francophone la de cette de cet acronyme (le NZIA) qui a récemment publié son Target Setting Protocol, qui est aussi seulement en version anglaise à ma connaissance, et qui fait office de référence pour les assureurs en matière de détermination, de cibles, de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Ce n’est pas parfait, le document a beaucoup été critiqué pour différentes raisons, mais en ce qui me concerne, ça demeure un pas dans la bonne direction. Et pour ajouter une couche de complexité, un autre défi auquel font ou feront face les assureurs sera d’assurer une cohérence entre l’atteinte des objectifs liés au climat et les objectifs stratégiques et d’affaires au sens large, car les deux ne sont pas nécessairement 100 % compatibles à tout moment.

Donc, si on récapitule, les assureurs devront mettre en place de nouveaux processus pour assurer l’intégration des différentes initiatives aux émissions de gaz à effet de serre aux affaires courantes. À partir des opérations via des processus existants, qu’il soit question de souscription, d’indemnisation ou d’investissement et qui devrait inclure la collecte de données, l’engagement auprès des assurés et assurées, et autres parties prenantes externes, entre autres, en remontant jusqu’au niveau de la direction et du Conseil d’administration pour assurer que ces nouvelles initiatives soient reflétées au niveau de la gouvernance, la stratégie, la production de renseignements et la divulgation.

Ayotte : Eh bien, c’était très intéressant. Un grand merci, Frédéric, de t’être joint au balado pour discuter de cet article.

Matte : Ce fut un plaisir, merci.

Ayotte : Les réserves actuarielles doivent tenir compte d’un certain nombre de risques, dont l’inflation. L’article, intitulé Comptabilisation du risque d’inflation dans les réserves des assurances IARD, traite des approches à cet égard. Pour en discuter davantage, je suis en compagnie de l’un des co-auteurs de cet article, Marc-André Busque, FICA.

Merci beaucoup d’être parmi nous, Marc-André, et bienvenue au balado!

Busque : Merci beaucoup de l’opportunité, c’est un plaisir de pouvoir participer à ce balado.

Ayotte : Discutons maintenant de l’inflation, puisqu’encore une fois c’est une grande préoccupation, tant pour les actuaires que pour les consommateurs. Que peut-on dire au sujet du contexte inflationniste actuel?

Busque : Bien pour commencer, je crois que pour parler du contexte inflationniste actuel, c’est important d’avoir un regard sur le passé. Selon statistique Canada, parmi les périodes historiques d’inflation les plus élevées au Canada, il y a eu deux périodes particulièrement notables. Pour commencer, on ne peut pas passer à côté du sommet historique de 21,6 % de juin 1920. Ensuite, il y a aussi eu les dix années d’inflation élevées soutenues entre 1973 et 1982 qui étaient en moyenne de 9,6 %.

Maintenant, si on revient sur la situation actuelle, toujours selon Statistique Canada, en 2022, les Canadiennes et Canadiens ont connu une inflation à un taux annualisé de 6,8 %. C’est sûr que si on compare avec les niveaux historiques mentionnés plutôt, c’est beaucoup plus bas, par contre, c’est tout un contraste avec la dernière décennie où les niveaux d’inflation étaient stables et faibles en océan autour de 1,7 % par année.

Maintenant, lorsqu’on regarde la situation plus récente de 2023, on peut voir que l’inflation a commencé à diminuer. Cependant, celle-ci demeure tout de même à un niveau plus élevé que ceux auxquels les actuaires sont habitués depuis le début des années 90, et c’est ce qui entrait beaucoup d’incertitude quant aux hypothèses actuarielles à utiliser pour estimer les réserves.

Dernièrement, dans le contexte inflationniste actuel, l’importance pour un acteur et compagnie d’avoir des réserves saines et adéquates devient encore plus cruciale, puisque le fait d’avoir des réserves inadéquates pourrait entraîner une couverture et une tarification inadéquate pour les consommateurs qui pourraient ultimement payer le prix pour ses insuffisances.

Ayotte : Pour ceux et celles d’entre nous qui ne connaissent pas aussi bien le domaine de pratique, peut-on expliquer l’incidence de l’inflation sur les activités en assurances IARD?

Busque : Oui, bien sûr. En fait, l’inflation a eu une incidence sur plusieurs systèmes en assurances IARD. Pour en nommer quelques-uns, ça a un impact sur la tarification des primes d’assurance, sur le revenu d’investissement, sur les coûts de réassurance et sur les coûts de réclamation qui, eux, affectent directement les sinistres payés aux assurés ainsi que les frais de règlement des sinistres alloués et non alloués, mieux connus des actuaires sur le nom de « ALAE ».

Parmi les choses qui affectent directement le travail des actuaires en réserves IARD, il y a eu notamment l’augmentation significative du coût des pièces et du remplacement des voitures, l’augmentation du coût de la main-d’œuvre ainsi que l’augmentation des frais médicaux et de réadaptation. Étant donné que les actuaires de réserve IARD sont chargés d’estimer les montants de réserve pour payer les réclamations dans le futur avec tous les systèmes que je viens de mentionner, c’est certain que leur travail se trouve grandement affecté par ces changements.

D’ailleurs, lorsqu’on regarde dans l’industrie, on peut voir que plusieurs actuaires utilisent encore les méthodes traditionnelles de réserves et celles-ci ne sont pas idéales dans un environnement d’inflation instable, puisque les réserves sont projetées en prenant comme hypothèse que l’inflation historique continuera de s’appliquer dans l’avenir. Lorsqu’on regarde le contexte actuel, on se rend bien compte que ce n’est vraiment pas le cas puisque les réclamations se régleront fort probablement à un coût plus élevé que dans le passé.

On peut aussi observer dans l’industrie que plusieurs compagnies ont commencé à employer diverses tactiques pour pallier l’inflation. Entre autres, certaines compagnies ont commencé à optimiser leur processus interne de réclamation à optimiser leur système d’outils, en plus d’élaborer de nouvelles stratégies de diversification, de risques et de tarification, en apportant de la sophistication à leur modèle courant. Il n’en demeure pas moins que l’estimation des réserves demeure très importante afin de demeurer compétitive dans un marché qui est très agressif.

Le dernier commentaire que je juge important par rapport à ceci c’est qu’il ne faut pas non plus généraliser, c’est qu’il faut savoir que l’impact de l’inflation variera d’hier dans un autre département des lignes d’affaires souscrites, la concentration géographique dans lequel l’assureur souscrit les polices des stratégies utilisées à l’interne, ainsi que plusieurs autres items spécifiques à chaque compagnie.

Ayotte : Et pour terminer, quelle approche générale as-tu adoptée pour modéliser l’inflation aux fins de cet article?

Busque : La base de notre article est centrée sur l’environnement actuel, c’est-à-dire sur le niveau accru, l’incertitude autour de l’ampleur et de la durée d’un niveau d’inflation soutenu, ainsi que sur la notion que le passé n’est pas nécessairement un bon indicatif pour l’avenir. Comme mentionné plus tôt, certaines des méthodes traditionnelles de réserves IARD se fient sur l’hypothèse que les comportements d’inflation historique se poursuivront dans l’avenir. Par contre, on sent que cette hypothèse n’est pas toujours fiable et adéquate si on croit que ce qui pouvait être observé dans le passé n’est plus ce qui se passe présentement ou ce qui devrait se passer dans le futur.

Donc pour pallier ce problème-là, c’est ce que nous proposons dans l’article. C’est une approche qui consiste à apporter des ajustements aux données historiques pour permettre à celles-ci d’être plus appropriées pour l’estimation des pertes ultimes futures. Dans notre article, nous recommandons un ajustement en fonction de l’impact de l’inflation dans des circonstances où il y a une forte inflation ces dernières années et une inflation, ou une forte inflation est attendue dans un avenir immédiat.

Également chaque fois que l’on s’attend à ce que les niveaux d’inflation historiques futurs diffèrent, justement, devrait être envisagée. Donc sans entrer trop dans les détails, c’est essentiellement ce dont notre article traite.

Ayotte : Un grand merci, Marc-André, de t’être joint au balado pour en discuter.

Busque : Merci beaucoup, Maude. Ce fut un plaisir.

Ayotte : Et rendez-vous prochainement pour le deuxième épisode de cette série de deux épisodes alors qu’on accueille un autre invité. Si vous avez des idées pour un futur épisode ou souhaitez participer à la rédaction du contenu pour notre blogue, je vous invite à communiquer avec nous. Nos coordonnées se trouvent dans la description de l’émission.

Je m’appelle Maude Ayotte, et je vous remercie d’avoir écouté Voir au-delà du risque. À la prochaine!

Cette transcription a été révisée par souci de clarté.

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