En février, nous célébrons le Mois de l’histoire des Noirs. Pour souligner l’événement, l’ICA s’entretient avec des membres de la communauté actuarielle noire pour discuter de leurs points de vue. Dans cet épisode, Marc-Edouard Kernisant, AICA, se joint à nous pour discuter de son parcours d’actuaire, sa participation en tant qu’invité au Comité d’équité, d’inclusion et de diversité chez Desjardins, et bien plus encore. Écoutez aussi notre épisode en anglais avec Kimaada Boyce, AICA.
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Ayotte : Bonjour à tous et à toutes et bienvenue à Voir au-delà du risque, le balado de l’Institut canadien des actuaires. Ici, Maude Ayotte, membre de l’équipe des communications au siège social de l’ICA.
Cette année, en reconnaissance du Mois de l’histoire des Noirs, nous nous adressons aux membres de la communauté actuarielle canadienne pour connaître leur point de vue sur ce mois de célébration et ce que ça signifie pour eux. Aujourd’hui, on est chanceux d’avoir parmi nous, Marc-Edouard Kernisant, qui est Associé de l’Institut.
Merci beaucoup Marc-Edouard de te joindre à nous aujourd’hui pour ce balado.
Kernisant : Merci Maude pour l’invitation. Je suis vraiment honoré d’être présent ici avec toi.
Ayotte : Alors, parle-moi de toi un petit peu, de ton parcours, maintenant ta carrière d’Associé de l’ICA, un petit peu ton parcours d’études, ce qui te passionne. Je peux en savoir un peu plus à propos de toi.
Kernisant : Absolument, Maude. Dans le fond, comme plusieurs personnes, j’ai entendu parler de la profession actuarielle, assez tard dans ma vie.
Dans le fond, j’étais au secondaire, puis j’ai rencontré un conseiller en orientation que j’allais rencontrer pour savoir, OK où est-ce que je voulais me diriger après le secondaire? Puis il m’a fait passer différents examens, des tests de personnalité pour savoir ce qui serait un bon « fit » de carrière pour moi. Puis il y a différentes carrières qui sont ressorties.
Une des carrières, c’était celle de professeur. Puis tu sais que l’enseignement, c’est quelque chose qui aurait peut-être pu m’intéresser, puis une autre carrière, c’est la carrière d’actuaire. C’est peut-être la première fois que j’entendais le mot, je ne connaissais pas l’actuaire, je n’avais jamais rencontré un actuaire, je n’en avais pas dans mon entourage. Donc, il m’a parlé un petit peu de ce que c’était qu’un actuaire. Il m’a imprimé quelques mots sur ce que c’était, puis bon c’est resté là, ça fait son petit bout de chemin dans ma tête.
Puis on avance, je suis rendu au Cégep, puis j’étais en séance de la nature, puis honnêtement, ça va sonner un petit peu drôle, mais je suis un peu allé en actuariat par élimination. Ça ne me tentait plus de faire la chimie, ça me tentait plus de faire de la physique, ça me tentait plus de faire de la bio. Puis il restait les maths. Et je demandais, OK, ben je veux faire des maths, qu’est-ce qu’il reste comme choix? Puis, la profession d’actuaire m’est revenue en tête. J’avais une autre amie au cégep qui, elle, savait qu’elle voulait se lancer en actuariat, puis elle m’en parlait.
Je me suis dit : Ah ben tu sais quoi? Je pense que je vais m’essayer là-dedans. Puis, je suis rentré à l’université, j’ai fait mon bac à l’Université de Montréal. Dans le fond, à ce moment-là, c’était un baccalauréat en mathématiques, orientation actuariat. Honnêtement, c’est un bac qui nous prépare très bien, par son exigence. Mais d’un autre côté, c’est très difficile de vraiment savoir ce qu’est la profession d’un actuaire Lorsqu’on rentre dans le bac, et même en sortant de l’université, je te dirais que je n’avais pas vraiment une idée vraiment claire de ce que c’était.
J’ai terminé mon bac en 2008. Après ça, j’ai commencé à chercher différents emplois. J’ai commencé ma carrière en assurance collective chez Sun Life. Dans le fond, je travaille depuis 2008 en assurance collective, dans différentes grandes entreprises, pas toujours dans les rôles typiquement actuariels. D’ailleurs, le premier rôle que j’ai eu dans ma carrière, c’est un rôle de tarificateur.
Donc c’est un rôle qui est analytique, oui, où il y a souvent des gens qui ont un profil analytique, donc mathématiques, finances, des gens comme ça, mais pas nécessairement des gens qui ont un bac en actuariat. Mais toujours est-il que, bon, c’était ce qui m’a permis d’en apprendre sur le domaine de l’assurance collective, commencer à comprendre la business et tout ça, puis progresser dans mes examens actuariels.
Donc même si je n’étais pas dans un rôle traditionnel, j’écrivais quand même des examens parce que je savais que pour moi, c’était important d’aller chercher mes examens. Je savais que je voulais me rediriger en actuariat. Puis peut-être cinq ans après avoir commencé sur le marché du travail, j’ai obtenu mon titre d’Associé autant de la société des actuaires que de l’Institut canadien des actuaires. Puis, dans le fond, « fun fact », j’ai eu mon titre d’Associé la journée que je me suis marié.
Ayotte : C’est spécial.
Kernisant : Ouais, ouais, c’était une grosse semaine pour moi.
Ayotte : Effectivement.
Kernisant : Ouais, puis comme je dis, ça va faire 14 ans que je suis dans le domaine des assurances collectives, bientôt 15. Là je suis à l’emploi de Desjardins Assurances depuis janvier 2019. J’ai commencé chez Desjardins dans un rôle traditionnel d’actuaire, en tarification actuarielle, en assurance collective.
Puis, depuis juillet dernier, j’ai pu obtenir un rôle de gestion. Je gère une équipe de tarificateurs en assurance collective pour des entreprises de taille de trois à 49 employés. Ça fait qu’on voit des actuaires un peu dans différents domaines. Tu sais, on en a en assurance collective, en régime de retraite et tout ça, puis qui occupent des postes différents et on voit beaucoup des actuaires qui atteint justement des postes de gestion.
Moi justement, c’est ce quelque chose qui est quand même relativement nouveau pour moi, la gestion, mais ça me passionne, j’adore ça. J’aime beaucoup aider la relève, aider des gens à se développer. Puis c’est un petit peu une façon pour moi de redonner au prochain, puis d’aider. J’avais toujours eu ce rêve-là de pouvoir aider d’autres actuaires plus jeunes que moi qui voudraient rentrer dans la profession et les aider à se développer. Donc c’est une façon pour moi de commencer à redonner à la profession.
Ayotte : Maintenant, revenons aux célébrations. Que représente pour toi le Mois de l’histoire des Noirs?
Kernisant : Bonne question. Dans le fond, le Mois de l’histoire des Noirs, pour moi, c’est vraiment un moment pour célébrer, non seulement célébrer l’apport et la contribution des afrodescendants ici au Canada. Donc, non seulement des célébrations, mais c’est aussi un moment pour en apprendre un petit peu plus. Tu sais, je suis né, j’ai grandi à Montréal, j’étais dans un collège français, qui s’appelle le collège Stanislas. Le programme était beaucoup basé sur l’Europe.
On avait des cours de l’histoire du Québec, du Canada, mais je pourrais dire presque jamais que je me souviens avoir eu des enseignements qui traitent de la contribution ou ce que les Noirs ont amené à l’histoire, que ce soit ici, au Québec, au Canada ou même à travers le monde.
Ça fait que je dirais que c’est un moment pour moi d’apprentissage, d’en connaître un petit peu plus, même pour moi, qui suis afrodescendant, qui est né de parents haïtiens, c’est un moment pour moi de de me rappeler, d’en apprendre un petit peu plus, d’en connaître un petit peu plus, de célébrer cette diversité, cette belle diversité qu’on a dans la communauté noire. Justement, on ne s’en rend pas compte, mais il y a tellement une diversité qui est riche. J’ai parlé du fait que je suis né à Montréal, de parents haïtiens, ce qui fait de moi un certain type d’afrodescendants.
Mais juste ici à Montréal, où je réside, il y a des Noirs de beaucoup d’autres background, que ce soit d’autre pays dans les Antilles, que ce soient des Noirs qui viennent de pays d’Afrique, des Noirs qui comme moi viennent de notre pays, qui n’est majoritairement pas noir, mais qui sont nés dans un autre pays comme des Français d’origine africaine. On a justement ce fait-là qu’on est d’origine afrodescendante qui nous unit, mais on a une très grande diversité, des histoires très différentes.
Pour moi c’est vraiment un moment pour célébrer, en apprendre plus, découvrir plus sur cette belle diversité qu’on a la chance de pouvoir avoir surtout ici à Montréal qui est une place très multiculturelle.
Ayotte : Puis lors d’une discussion antérieur, tu m’avais mentionné que tu avais participé en tant qu’invité au comité d’équité, de diversité et d’inclusion, chez Desjardins. Est-ce que tu pourrais me parler du mandat de ce comité et de ton expérience en tant que participant?
Kernisant : Ouais, absolument. Dans le fond, les entreprises depuis les dernières années, on sait que tout ce qui est équité, diversité et inclusion a pris beaucoup plus d’importance pour plusieurs entreprises. Et chez Desjardins, c’est vrai aussi. Et puis il y a un employé qui a pris l’initiative de partir un comité sur lequel on parle d’équité, de diversité et d’inclusion. Puis une initiative de ce comité, c’est ce qu’ils appellent des conversations courageuses.
C’est un midi par mois où c’est ouvert à tous les employés de Desjardins. Ça s’est parti durant la pandémie, donc c’est sur Teams, et tu sais, c’est vraiment ouvert à tous et illimité. Il y a un sujet qui est partagé chaque mois et durant ce sujet-là, tous les participants sont invités à donner leur opinion, à partager ce qu’ils ressentent.
On le fait toujours bien sûr dans le respect de chacun, dans le respect de l’entreprise de Desjardins bien sûr, qui nous donne cette plateforme-là pour nous exprimer. Mais ça nous permet justement d’avoir un endroit où on se sent en sécurité pour peut-être partager des choses qu’on n’oserait peut-être pas partager à d’autres moments dans un cadre professionnel. Ce que je trouve vraiment fantastique de cette initiative-là, c’est non seulement ça m’a permis de connaître d’autres personnes dans différents départements de Desjardins que je n’aurais probablement jamais rencontrés, étant donné la grandeur de l’entreprise. Ça m’a permis de voir vraiment qu’il y a une grande diversité à travers le mouvement, puis pas seulement juste une diversité ethnique, mais aussi une diversité au niveau de l’identité du genre, de l’orientation sexuelle.
Tu sais, ce comité-là traite de bien des choses, pas seulement si on veut en ce moment, on parle du Mois de l’histoire des Noirs, donc oui, c’est une des choses qui a été traitée dans une rencontre précédente, mais chaque mois, il y a des rencontres différentes, sur des thèmes différents. Donc, c’est quelque chose que je trouve fantastique chez Desjardins. On a cette possibilité-là
d’être dans une situation où on se met à apprendre, puis à découvrir plus sur, encore une fois, la diversité des membres de l’équipe, mais aussi d’en apprendre sur pas juste les gens qui sont là, mais sur la culture, puis tout ça.
Donc, pour moi, ça a été des beaucoup des moments d’apprentissage, des moments de partage où j’ai pu m’exprimer, tu sais, partager mon expérience aux autres qui voulaient en apprendre un peu plus. OK, c’est quoi la réalité pour un homme noir qui a donc grandi à Montréal dans les années 90, 2000 et tout ça.
Ayotte : Alors, au niveau des célébrations, est-ce que tu vas célébrer?
Kernisant : Oui, absolument. Comme je te disais Maude au tout départ, pour moi, c’est un moment pour l’apprentissage. Je suis quelqu’un qui aime ça apprendre. Je m’intéresse beaucoup à l’apprentissage continuellement. Je pense que les meilleurs leaders, ce sont des personnes qui apprennent continuellement. S’il y a un petit élément que je peux apprendre chaque année sur un sujet qui bien sûr m’intéresse, comme le Mois de l’histoire des mois, je me sens vraiment interpellé. Et tu sais, je pense que c’est gagnant pour moi d’en apprendre plus. Je dirais au tout départ, c’est comme ça que je veux célébrer.
Premièrement, en apprenant, ensuite, je dirais, toutes les initiatives que je vois passer, que ce soient des initiatives qui sont faites par plusieurs entrepreneurs pour mettre en avant-plan des entrepreneurs afrodescendants, peut-être plus les soutenir, les garder en tête encore davantage dans ces moments-là. Que ce soit d’autres initiatives au niveau artistique, des artistes afrodescendants qui sont mis en avant-plan, partager leur contenu, m’intéresser à leurs œuvres d’art, à toute forme d’art que ce soit un humoriste, un peintre, un écrivain.
Pour moi, c’est vraiment un moment où j’essaie davantage de m’immerger dans tout ce qui est créé par un Noir, tout ce qui est publié par un Noir, ou d’apprendre tout ce qui est enseigné par un noir également. Puis l’autre chose pour moi, ça va être un moment aussi pour essayer de transmettre ça aussi aux gens autour de moi. Être capable de transmettre les connaissances que j’ai acquises à mes enfants. J’ai deux jeunes enfants, deux filles de 3 ans et 5 ans.
Dans le fond, elles sont encore très jeunes, mais tu sais, c’est quelque chose que je vais être capable de leur transmettre. Cette fierté-là d’être afrodescendantes, qu’elles se sentent fières et bien dans leur identité. Tu sais, c’est un autre moment pour moi de vraiment, justement célébrer cette belle diversité qu’on a, d’en apprendre plus, puis de transmettre ça à ma famille.
Ayotte : Puis pour nous les adultes, il n’est jamais trop tard pour apprendre.
Kernisant : Absolument, absolument. Je veux dire, même moi je ne me considère vraiment pas un expert en la matière, puis j’en apprends encore. Je pense que c’est durant le Mois de l’histoire des Noirs de l’an dernier, j’ai appris pour la première fois qu’il y avait des communautés afrodescendantes en Nouvelle-Écosse, qui était là depuis au moins 200 ans au Canada.
Quelque chose que je n’avais jamais su. Pour moi, ce n’est que depuis les dernières décennies qu’il y avait des Noirs qui sont arrivés au Canada. Mais non, ce n’est pas le cas. C’est quelque chose que s’il y en a qui écoute ce podcast, qui serait intéressé, ils peuvent aller sur docteur Google, comme on l’appelle, pour aller chercher les Noirs en Nouvelle-Écosse, puis ils vont en apprendre, ils vont en apprendre beaucoup mieux que moi.
Ayotte : Et puis pour ceux et celles qui souhaitent s’impliquer et même encourager des entreprises ou des organismes dans leur région. Est-ce que tu as des ressources à nous partager?
Kernisant : Bien sûr. Dans le fond, comme je dis, la première étape, si on a aucune idée par où commencer, je dirais tout simplement aller sur Google, juste en tapant Mois de l’histoire des Noirs sur Google, on peut en apprendre énormément sur les célébrations et les initiatives qui sont prises.
Il y a une table ronde du Mois de l’histoire des Noirs qui existe et qui essaie de mettre en avant-plan des artistes, des initiatives pour qu’on puisse en apprendre plus. Un organisme à but non lucratif qui me tient à cœur, c’est un organisme qui s’appelle Pour 3 points, qui a été créé par Fabrice Vil. Dans le fond, ils utilisent le sport pour lutter, si je me rappelle bien leur mission, pour lutter contre le décrochage scolaire, puis tout ça, puis ils se concentrent beaucoup sur la communauté afrodescendante.
Mais tu sais, ils sont vraiment plus que des coachs. Ils vont vraiment au-delà de juste être des coachs de sport. Il y a tout un encadrement qui est fait pour vraiment aider ces enfants-là qui sont des quartiers défavorisés. Parce que tu sais, on ne va pas se le cacher, dans le fond, dans la communauté noire, il y en a beaucoup qui vivent dans des conditions plus précaires, ce qui peut mener à différents troubles à différents moments de la vie comme du décrochage scolaire ou être plus, comment dire, être plus susceptible d’être approché pour être dans des gangs de rue ou tout cela.
Donc juste être mieux pris en charge, être encadré, tu sais, ça peut vraiment aider un jeune à complètement changer sa trajectoire de vie. Donc Pour 3 points, c’est un organisme que je trouve qui a vraiment une belle mission. Sinon, comme on disait, c’est une conversation qui est devenue tellement importante au sein de toutes les entreprises dans lesquelles on travaille.
Je ne serais pas étonné que dans les entreprises où travaillent les gens qui écoutent qu’il y ait certaines initiatives qui sont prises par le comité d’équité et diversité et inclusion. Puis s’il n’y en a pas justement, c’est peut-être une belle conversation à avoir pour savoir : est-ce que vous saviez qu’au mois de février, c’est le Mois de l’histoire des Noirs? Est-ce qu’on a quelque chose de planifié? Juste le fait de le savoir, tu sais. Il y a peut-être des membres de l’ICA qui n’étaient même pas au courant que le mois de février, c’est le Mois de l’histoire des Noirs, ça fait que déjà là, le savoir c’est une bonne chose.
Après ça, aller se renseigner sur ce qui est fait localement à petite échelle dans notre entreprise. Puis après ça plus globalement, dans notre quartier, de notre ville, dans notre province du Canada, je pense que c’est un moment de juste essayer d’aller chercher l’information puis de continuer à apprendre.
Ayotte : Et pour clore notre entretien, est-ce que tu aurais un petit mot de la fin à partager à notre auditoire?
Kernisant : Ouais bien honnêtement, la première chose que je dirais c’est… Si jamais il y a des jeunes qui écoutent notre conversation, qui pense à la profession actuarielle, c’est de ne pas hésiter à se chercher un mentor, à chercher quelqu’un qui peut répondre à leurs questions. Moi, je suis sur LinkedIn, Marc-Edouard Kernisant, vous pouvez me chercher sur LinkedIn, ça me fera plaisir de de connecter avec tout étudiant tout jeune qui pense à la profession actuarielle pour en discuter.
Je sais que la représentation des Noirs dans la profession actuarielle n’est pas très grande. Ça commence à changer. Je le vois de plus en plus. À Montréal, il y a un chapitre IABA, c’est l’acronyme anglais pour International Association of Black Actuaries, qui a ouvert. C’est un réseau d’actuaires noirs qui existent ici à Montréal. Puis la force de réseau, ce sont les membres, c’est justement tous ceux qui sont là, puis je ne pourrais jamais insister assez sur l’importance d’avoir un bon réseau pour quelqu’un qui… soit quelqu’un qui pense à rentrer dans la profession actuarielle ou même quelqu’un qui est déjà dans la profession, qui veut continuer à grandir en tant qu’actuaire, se bâtir un réseau. C’est super important.
L’autre chose que je dirais, c’est… là, je m’adresse plutôt à tout le reste de la population, c’est de ne pas hésiter à approcher les personnes afrodescendantes de votre entourage. Commencez la conversation. Ça peut être aussi simple que : ah tu sais, je ne savais pas. J’ai appris que le mois de février, c’est le Mois de l’histoire des Noirs. Comment est-ce que toi, tu célèbres? Est-ce qu’il y a des choses que tu fais différemment durant ce mois-ci?
Puis tu sais, je pense que ce sont des conversations qui sont superbes, importantes à voir, qui valent la peine d’avoir. Puis pour les personnes qui sont en position d’autorité dans une entreprise, justement, c’est de garder cette conversation-là, de la tenir, de ne pas la laisser s’essouffler et s’éteindre. De continuer à avoir ces discussions sur l’importance de la diversité. Je ne suis pas sûr qu’au Canada ou à l’ICA, il y a des données sur la proportion du nombre d’actuaires noirs dans la profession. Je ne suis pas sûr que ce genre d’informations soit regroupé à l’ICA, mais dans d’autres organisations internationales, on sait que ça a été fait.
Puis c’était aux alentours de 2 %, le pourcentage de Noirs Fellow dans d’autres organismes actuariels. Donc, ça montre qu’il y a encore du chemin à faire. Il y a encore du chemin à faire pour aller attirer de jeunes actuaires Noirs, puis promouvoir cette belle carrière.
Je terminerai en disant que c’est une carrière qui me passionne, que j’aime beaucoup, qui m’a vraiment permis de me réaliser, puis qui me permet encore de me réaliser tous les jours. Puis j’encourage les jeunes afrodescendants à en apprendre plus et peut-être découvrir une carrière qui pourrait potentiellement être une superbe carrière pour eux.
Ayotte : Absolument. Eh bien, merci Marc-Edouard de t’être joint au balado et aux célébrations du mois de l’histoire des Noirs.
Kernisant : Merci beaucoup, Maude pour cette initiative. Ça m’a vraiment fait plaisir de discuter avec toi, puis d’avoir cette occasion de pouvoir partager. Merci à toi et merci à l’ICA.
Ayotte : La conversation d’aujourd’hui vous a plu? Allez vous abonner à notre série Balado pour vous rattraper et écouter les épisodes que vous avez peut-être manqués au cours des derniers mois.
Également, si vous avez des idées pour un futur épisode, ou souhaitez participer à la rédaction du contenu pour notre blogue Voir au-delà du risque, je vous invite à communiquer avec nous. Nos coordonnées se trouvent dans la description de l’émission.
Je m’appelle Maude Ayotte et je vous remercie d’avoir écouté Voir au-delà du risque. À la prochaine!
Cette transcription a été révisée par souci de clarté.