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En mémoire de Brian Burnell

En 2022, l’ICA a présenté les tout premiers Prix pour l’œuvre d’une vie bénévole pour souligner le service bénévole. Un des lauréats de ce prix était le membre de l’ICA de longue date, le regretté Brian Burnell, qui nous a quitté en 2021. Dans cet épisode, Paul Burnell, FICA, se joint à nous pour discuter de la carrière de son père, et l’influence qu’il a eue sur sa propre décision de vouloir également devenir actuaire. Cet épisode est disponible en anglais seulement.


Fievoli : Bienvenue à Voir au-delà du risque, le balado de l’Institut canadien des actuaires. Je suis Chris Fievoli, actuaire, communications et affaires publiques à l’ICA.      

Plus tôt cette année, l’ICA a présenté son tout premier Prix pour l’œuvre d’une vie bénévole, qui est décerné à des membres pour leur apport de longue date à la profession. Brian Burnell était l’un des lauréats de ce prix. Nous recevons aujourd’hui son fils Paul, qui est membre de l’ICA et qui siège à notre Conseil d’administration.  

Paul, merci d’avoir accepté notre invitation aujourd’hui.

Burnell : Merci de l’invitation, Chris.

Fievoli : J’aimerais que nous parlions de la carrière de votre père en tant qu’actuaire, qui était, je crois, un membre de l’ICA de la première heure en 1965. Que pouvez-vous nous dire de sa carrière, et de ses débuts dans certaines de ses activités?  

Burnell : Mon père est né au Royaume-Uni, où il a grandi. Donc, en fait – petite parenthèse, je me souviens qu’il me racontait des histoires. Il vivait dans la région de Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Donc, il me racontait des histoires sur la vie pendant le Blitz pendant la Seconde Guerre mondiale. Voilà, je me suis déjà écarté du sujet.     

Il a donc amorcé ses examens d’actuariat et sa carrière actuarielle au Royaume-Uni. Il a travaillé pour une compagnie de réassurance, Mercantile and General et, en 1959, il a été muté du bureau de Londres à celui de Toronto. Puis il a terminé ses examens à Toronto et obtenu son statut de Fellow à l’Institut canadien des actuaires.  

En 1962, il a quitté Toronto pour s’installer à Halifax, où il a accédé au poste d’actuaire en chef à La Maritime, compagnie d’assurance-vie. Ensuite, il est devenu actuaire-conseil. Il a donc travaillé, je crois, contrairement à ce que l’on voit aujourd’hui, dans les domaines de la réassurance, de l’assurance, des régimes de retraite et de l’expertise devant les tribunaux. Donc un peu de tout.  

Fievoli : Oui, c’est formidable. Toute une carrière.

Parlons de certaines choses qu’il a faites dans le domaine de l’expertise devant les tribunaux. Si je comprends bien, il a fait un travail très intéressant au chapitre de l’application des techniques actuarielles aux dommages et intérêts dans le cadre d’affaires de dommages corporels. Pouvez-vous nous en parler un peu plus?   

Burnell : Bien sûr, et je crois que c’est un domaine qui l’a intéressé pendant toute sa carrière. Et, encore une fois, la profession actuarielle était bien différente à l’époque.

Je crois qu’à un certain moment, il travaillait à la fois dans le domaine de l’expertise devant les tribunaux en matière de pensions et à titre d’expert-conseil en assurances. Compte tenu des règles de déontologie qui existent aujourd’hui, je doute qu’il pourrait faire cela aujourd’hui. Mais je crois que pendant une bonne partie de sa carrière, l’expertise devant les tribunaux a été pour lui une activité parallèle.      

Mais lorsqu’il a pris sa retraite du domaine des régimes de retraite, il s’y est consacré entièrement pendant plusieurs années, essentiellement à titre de praticien autonome. Et je crois savoir qu’il a écrit un article, pour lequel ‘il est assez connu, qui porte sur le taux d’intérêt criminel.  

Je sais aussi qu’il touchait à toutes les facettes de l’expertise devant les tribunaux, que ce soit la rupture de mariage, la perte de revenu, l’intérêt criminel, ce genre de choses. Je crois qu’il a également siégé à la Commission de pratique en matière d’expertise devant les tribunaux pendant de nombreuses années.  

Fievoli : Intéressant. Nous nous sommes aussi entretenus avec lui lors de la rédaction du livre commémorant les 50 ans de l’ICA. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à le faire. Vous y trouverez quelques-uns de ses souvenirs.    

Le fait de vivre dans une maison avec un père actuaire a manifestement eu sur vous une quelconque influence. À quel moment avez-vous su que c’était la carrière que vous souhaitiez poursuivre et dans quelle mesure votre père vous a-t-il influencé?

Burnell : Ouais, j’ai eu le privilège de savoir à un jeune âge ce qu’était un actuaire, ce que bien des gens ignorent encore lors de leur entrée à l’université. J’ai donc eu cet avantage. Mais je suis entré à l’université dans un programme général de sciences. Après ma première année, je me suis rendu compte que j’excellais davantage en maths que dans les autres matières comme la physique et la chimie.    

J’ai donc décidé de faire une majeure en mathématique. Et lorsqu’on opte pour une concentration en maths, les domaines de travail sont plutôt restreints. En fait, j’ai passé mes premiers examens d’actuariat pendant mon séjour à l’université. Mais lorsque j’ai terminé mes études universitaires, la demande pour les actuaires était plutôt faible. Mon premier emploi à temps plein après mes études était pour Statistique Canada.

J’ai eu la chance, même pendant mon séjour à StatCan, de pouvoir passer et réussir quelques autres examens d’actuariat. Ensuite, j’ai trouvé un emploi en actuariat et c’est à partir de ce moment que je me suis consacré à ce domaine. Donc, comme je l’ai dit, je pense que le principal avantage que j’ai eu n’est pas d’avoir aspiré à un jeune âge à devenir actuaire sachant que mon père en était un, mais plutôt d’avoir su ce qu’était un actuaire et que c’était un bon travail.     

Fievoli : Ouais, cela était bon à savoir. Vous avez grandi à Halifax, n’est-ce pas? Est-ce que je me trompe, ou dans cette région?

Burnell : C’est exact.

Fievoli : D’accord. Je suppose qu’il a quelques actuaires dans cette région, mais j’imagine qu’à cette époque, ils devaient se faire plutôt rares. Donc, dans d’autres circonstances, les chances de connaître quelqu’un qui aurait pu vous parler de la profession auraient été plutôt minces, j’imagine.

Burnell : Ouais, tout à fait. À Halifax, la communauté actuarielle est relativement petite, et elle l’est encore plus depuis que La Maritime a été – je suppose que c’était Hancock – rachetée par Manuvie au début des années 2000, et qu’elle a déménagé ses activités actuarielles hors de Halifax.

Avant cela, le siège social de La Maritime était situé à Halifax et bon nombre d’actuaires y travaillaient. Maintenant, il y a principalement de grandes sociétés-conseils qui établissent des cabinets-conseils à Halifax.

Fievoli : D’accord. Peut-être pourriez-vous nous parler un peu de votre travail actuel.

Burnell : Ouais. Je travaille pour ce que j’aime toujours appeler le quatrième cabinet-conseil en régimes de retraite en importance à Halifax. Je précise que Halifax compte quatre cabinets-conseils en régimes de retraite. Je suis l’actionnaire majoritaire du cabinet, et nous sommes un petit cabinet.

Seulement deux Fellows actifs travaillent pour le cabinet. Nos activités sont axées principalement sur les conseils en matière de régimes de retraite, en particulier en ce qui concerne les régimes de retraite interentreprises, lesquels étaient des régimes à prestations cibles avant l’avènement de ces régimes. Les régimes de retraite interentreprises constituent donc actuellement nos activités de base.  

Fievoli : Bien, terminons avec une autre question. Vous venez d’être nommé au Conseil d’administration de l’ICA, je crois. Étiez-vous présent à la réunion la semaine dernière? Si c’est le cas, c’était votre première, je suppose.

Burnell : C’était ma première réunion en personne, oui.

Fievoli : D’accord. Parlez-nous de vos réflexions à ce sujet. Qu’aimeriez-vous voir le Conseil d’administration et la direction de l’ICA accomplir pendant votre mandat?    

Burnell : Excellente question. Pour le moment, je trouve qu’il y a beaucoup à apprendre lorsqu’on devient membre du Conseil d’administration de l’ICA. Pendant les premières réunions auxquelles j’ai assisté en mode virtuel, j’ai passé la plus grande partie du temps à tenter de comprendre l’acronyme qui avait été dit cinq minutes plus tôt au lieu de suivre réellement les conversations. Comme je l’ai dit, la courbe d’apprentissage est grande, mais je commence à m’habituer.

C’est vraiment intéressant de savoir tout ce qui se passe au sein de la profession et d’apprendre à connaître les membres du personnel, qui ont tous été formidables jusqu’ici. Je ne suis donc pas certain d’avoir encore d’objectifs pour moi-même à ce moment-ci. Je crois que je suis toujours en apprentissage. Si vous me posez cette question de nouveau dans quelques mois, je serai sans doute mieux outillé pour vous répondre.     

Fievoli : Alors merci beaucoup à vous et à votre père pour votre apport à la profession. Votre père a accompli beaucoup de choses pendant sa carrière et nous lui en sommes très reconnaissants. Et merci de votre présence aujourd’hui.   

Burnell : Excellent. Merci, Chris. Je vous suis reconnaissant.

Fievoli : Nous avons aussi publié plus de 100 épisodes de notre balado depuis trois ans. Nous vous invitions tous à vous y abonner. Vous pouvez le faire sur n’importe quelle plateforme sur laquelle vous accédez à vos balados. Et nous aimerions vous entendre. Si vous avez des suggestions ou des idées d’épisodes, vous pouvez les transmettre à balados@cia-ica.ca. Également, nous sommes toujours à la recherche de contenu pour notre blogue Voir au-delà du risque. Si vous avez des idées à partager, écrivez-nous à voiraudeladurisque@cia-ica.ca.

À la prochaine. Je suis Chris Fievoli et je vous remercie d’avoir écouté notre balado Voir au-delà du risque.

Cette transcription a été révisée par souci de clarté.

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